L’histoire de ce type de Marianne Coq de 20 francs est particulière car ces pièces d’or furent refrappées dans les années 50.
La raison ?
Les deux guerres mondiales. Ces deux conflits ont eu pour conséquences la disparition des stocks ou la fonte de l’or et celles qui n’avaient pas disparu étaient fortement abîmées ou rognées. Mais 1948 marque le retour de l’or au premier plan avec la réouverture du marché. L’usage des pièces d’or est relancé et la banque de France émet des Marianne Coq de 20 francs avec des millésimes antérieurs. Elles sont appelées les ”refrappes Pinay” par les professionnels. Cela explique pourquoi les Marianne Coq de 20 francs en or sont aussi nombreuses et dans un état parfait, car elles n’ont pas circulées.
Pas moins de 37 millions de Marianne Coq de 20 francs avec un millésime 1907 à 1914 ont ainsi refrappés entre 1951 et 1960 ! Si ces pièces refrappées n’ont aucune valeur pour les numismates, comme à chaque période de crise, elles deviennent en revanche très convoitées puisque la prime grimpe en flèche. Pour ceux qui ont des réserves de pièces de 20 francs de 1908 et ce, depuis des longues années, les bénéfices seront très importants en cas de vente.
Pour les Français, ce sont les “pièces d’or d’investissement” ou “or de bourse” par excellence. Si l’on prend les années 80, la prime était alors de 100% ! Autre exemple, deux jours seulement après le crash financier de Wall Street, en 2008, la prime Marianne Coq de 20 francs en or explose à 48 % ! Pour bien comprendre, sachez que sa valeur en or se montait à 115 euros alors que sa cote atteignait 170 euros. Ces exemples illustrent parfaitement la force de Marianne Coq de 20 francs en or lorsque des monnaies comme le dollar ou l’euro sont au plus bas.